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Le statut juridique de l’animal 

Publié le : 09/10/2024 09 octobre oct. 10 2024
Focus / Animaux
Focus
Le statut juridique de l’animal  Depuis 2015, les animaux sont considérés comme des êtres vivants doués de sensibilité, ce qui constitue une avancée significative dans leur protection légale. Ce statut, alors retranscrit dans le Code civil, confère aux propriétaires de nouvelles responsabilités et régit les relations commerciales concernant les animaux. Ainsi, cette évolution témoigne d’une prise de conscience grandissante du bien-être animal dans notre société.  
 

La qualification de l’animal au regard de sa sensibilité  

La loi n°2015-177 du 16 février 2015 a inséré l’article 515-14 du Code civil, disposant que les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Ils étaient jusqu’alors perçus comme des biens meubles ou immeubles par destination.  

Cette évolution s’inscrit dans le sillage de l’article L.214-1 du Code rural et de la pêche maritime, selon lequel « tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans les conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».  

Cette requalification de l’animal permet donc d’infliger des sanctions plus sévères aux actes de maltraitance et assure la possibilité, pour les maîtres, de demander réparation en cas de préjudice moral causé par la perte de l’animal.  
 

La soumission des animaux du régime des biens  

Même si les animaux sont considérés comme sensibles, ils sont toujours soumis à certaines règles applicables aux biens meubles, tels que l’article 528 du Code civil. Ils peuvent être détenus, cédés et faire l’objet de contrats. Toutefois, en ce qu’ils n’ont pas la personnalité juridique, ils ne peuvent pas recevoir de libéralité ou être détenteurs d’obligations.  

 En ce qui concerne la vente d’animaux, le professionnel doit respecter les formalités énumérées par l’article L.214-8 du Code rural et de la pêche maritime, incluant :  
  • La délivrance d’une attestation de cession ; 
  • Un document d’information sur les caractéristiques et besoins de l’animal ; 
  • Un certificat vétérinaire, pour la cession d’un chien.  

Les particuliers, quant à eux, doivent présenter un certificat de bonne santé pour les chats et un certificat médical pour les chiens, respectivement.  

Les animaux peuvent aussi faire l’objet d’actions en vice caché, plus couramment désignés sous le nom de « vices rédhibitoires », dont la liste est établie à l’article R.213-1 du Code rural et de la pêche maritime.  

Enfin, le propriétaire de l’animal reste responsable des préjudices causés par celui-ci, conformément à l’article 1243 du Code civil
 

La protection des animaux  

Il convient de distinguer ici les animaux domestiques, des animaux sauvages :
 
  1. Les animaux domestiques 
    Le Code pénal punit les mauvais traitements, les sévices graves, les actes de cruauté et l’abandon, mais aussi les mises à mort sans nécessité.  
    Selon l’article L.214-3 du Code rural et de la pêche maritime, des sanctions particulières peuvent être appliquées en cas d’abus et mauvais traitements envers les animaux domestiques et les animaux sauvages apprivoisés ou en captivité.  
     
  2. Les animaux sauvages  
    La protection des animaux sauvages repose sur la notion d’espèces protégées, retrouvées au sein de conventions internationales, telles que la Convention de Washington du 3 mars 1973, ou encore de règlements européens.  
    Sur le plan interne, les articles L.411-1 et suivants du Code de l’environnement interdisent la destruction de leur habitat, la capture ou les mauvais traitements lorsque la préservation des espèces le justifie.  

Ainsi, la reconnaissance des animaux comme êtres sensibles marque une étape décisive dans leur protection juridique, renforçant les sanctions en cas de maltraitance, et promouvant un meilleur respect de leur bien-être, qu’ils soient domestiques ou sauvages.  
 

Septembre : le mois des paiements et prélèvement d’impôts

Publié le : 11/09/2024 11 septembre sept. 09 2024
Focus / Fiscal
Focus
Septembre : le mois des paiements et prélèvement d’impôts Le paiement des impôts en France suit un calendrier précis, et plusieurs modes de paiement sont disponibles pour les contribuables. Voici le détail des modalités de paiements et de prélèvement des impôts pour l’année 2024 :

L’impôt sur le revenu

Une fois l’étape de la déclaration de revenus effectuée, le montant de l’impôt va être calculé. Si, après le calcul de l’impôt, il apparaît un supplément d’impôt à payer, c’est en fonction de ce montant que le paiement va pouvoir s’échelonner. 

Si le montant est inférieur à 300 €, le prélèvement sera effectué en une seule fois, le 26 septembre 2024. Le paiement d’un supplément inférieur à un tel montant peut se faire par chèque, TIP (Titre Interbancaire de Paiement), ou en espèces (dans certaines limites) chez un buraliste agréé. 

Au contraire, si le montant dépasse 300 €, il sera étalé sur quatre échéances
  • 26 septembre 2024 ; 
  • 25 octobre 2024 ; 
  • 25 novembre 2024 ; 
  • 27 décembre 2024. 
Ici, les contribuables auront trois modes de paiement possibles :  
  • Le prélèvement automatique : le prélèvement aura lieu aux dates précitées ;  
  • Le paiement en ligne : via l’espace personnel sur impots.gouv.fr, jusqu’au 21 septembre 2024
  • Le paiement par virement bancaire vers le compte du centre des finances publiques. 

Les autres impôts 

  • La taxe foncière 
En souscrivant avant le 30 septembre 2024, il est possible d'opter pour le paiement dématérialisé (paiement en ligne, prélèvement). Le paiement devra alors intervenir avant le 20 octobre 2024. Le prélèvement sera effectué sur le compte bancaire à compter du 25 octobre. 

Pour les autres moyens de paiement (virement, espèces, chèques), la taxe foncière doit être réglée avant le 15 octobre 2024
  • La taxe d’habitation 
Les contribuables concernés par la taxe d'habitation sur les résidences secondaires devront s'en acquitter avant le 16 décembre 2024 pour les paiements classiques, et jusqu'au 21 décembre 2024 pour les paiements en ligne. 
  • L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) 
Le paiement de l’IFI doit intervenir au plus tard le lundi 16 septembre 2024.  

Si son montant est inférieur ou égal à 300€, le paiement peut se faire de multiples façons : TIP, chèque, espèces. Au-delà de 300€, le montant doit obligatoirement être réglé en ligne

Pour tous ces impôts, et peu importe le mode de paiement choisi, il faut veiller aux échéances pour ne pas recevoir de majorations. 

Les conséquences d’une rupture de fiançailles

Publié le : 09/08/2024 09 août août 08 2024
Focus / Famille
Les conséquences d’une rupture de fiançailles
Les fiançailles sont une promesse réciproque de mariage entre deux personnes. Si, les fiançailles peuvent avoir une valeur symbolique forte pour certains, leurs importances aux yeux du droit sont bien plus faibles...


La période dite des fiançailles et celle qui dure entre la promesse d’un mariage et le mariage en lui-même. Il est important de comprendre qu’avant le mariage, les potentiels futurs époux ne sont contraints à aucune des obligations du mariage et que les fiançailles ne créent d’aucune façon, une obligation de se marier

Mais alors que se passe-t-il en cas de rupture des fiançailles ? 

Qu’advient-il des frais engagés pour la célébration ? 

En cas de rupture des fiançailles, le fiancé ou la fiancée délaissé peut demander réparation des préjudices subis.

Parmi ces préjudices on trouve principalement le préjudice lié à d’éventuelles dépenses en vue de la célébration du mariage. Pour que cette demande en réparation puisse être entendue, il faut néanmoins que la rupture des fiançailles soit abusive et constitue ainsi une faute.

La jurisprudence définit quelques cas de figure dans lesquels les ruptures peuvent être considérées comme abusives : 
 
  • Lorsqu’il y a caprice ou légèreté ;
  • Rupture imprévisible avec grossièreté ;
  • Rupture imprévisible et particulièrement tardive.

En outre, des préjudices moraux comme la naissance de troubles psychologiques causés par la rupture abusive des fiançailles, peuvent être réparés.

Qu’advient-il de la bague ? 

En théorie, les cadeaux offerts en témoignage d’affection dans le cadre de fiançailles ne doivent pas être restitués

La bague de fiançailles doit dans certains cas être rendue à celui qui l’a offerte. C’est tout d’abord le cas si le prix de la bague est d’une grande valeur au regard de la situation économique du donateur.

La bague de fiançailles doit aussi être restituée si elle est considérée comme étant un souvenir de famille qui se transmet de façon traditionnelle de génération en génération.


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Responsabilité contractuelle ou délictuelle

Publié le : 02/07/2024 02 juillet juil. 07 2024
Focus
Focus / Responsabilité
Responsabilité contractuelle ou délictuelle Afin d’obtenir la réparation de son dommage, une victime peut intenter une action en responsabilité. Le principe de non-cumul des responsabilités et de non-option lui interdit d’invoquer ces deux responsabilités ou de choisir celle qui lui serait plus favorable. 

La responsabilité contractuelle 

Afin de pouvoir engager la responsabilité contractuelle, il faut nécessairement être en présence d’un contrat et d’une inexécution de ce dernier.

Trois conditions sont à remplir :  
  • Une inexécution contractuelle : elle peut concerner les obligations principales du contrat ou celles relatives à la sécurité, l’information et le conseil en lien avec le contrat ; 
  • Un préjudice : il doit être prévisible lors de la conclusion du contrat ; 
  • Un lien de causalité direct entre le manquement et le préjudice.
La responsabilité peut être aménagée par le biais de différentes clauses :  
  • Une clause pénale qui va prévoir des dommages-intérêts en cas de manquement contractuel ; 
  • Une clause limitative ou de suppression de responsabilité

La responsabilité délictuelle (extracontractuelle) 

Sans la présence d’un contrat, la responsabilité sera délictuelle. Toutefois, il convient également de remplir trois conditions :  
  • Un fait générateur : la faute n’est pas nécessaire ; 
  • Un préjudice : il doit être certain, licite et direct, même si la victime par ricochet peut être indemnisée 
  • Un lien de causalité entre le fait et le préjudice. 
Contrairement à la responsabilité contractuelle, aucun aménagement n’est possible quant à l’étendue de la responsabilité.

Les cas d’exonération de la responsabilité 

La responsabilité contractuelle et extracontractuelle peut être exonérée dans trois situations :  
  • Cas fortuit : évènement extérieur aux parties ; 
  • Fait d’un tiers : intervention d’un tiers ; 
  • Fait de la victime : participation de la victime. 
Cependant, l’exonération ne sera totale qu’en présence d’un cas de force majeure. Pour cela, l’évènement doit être extérieur, échapper au contrôle du débiteur, imprévisible et dont il est impossible de prévoir la survenance et les effets. À défaut, l’exonération ne sera que partielle.

Installation de panneaux photovoltaïques : quelle réglementation ?

Publié le : 17/06/2024 17 juin juin 06 2024
Focus / Divers
Focus
Installation de panneaux photovoltaïques : quelle réglementation ? Afin de faire des économies d’énergie, l’installation de panneaux solaires est une option à envisager.  

Ces panneaux vont capter l’énergie solaire pour la transformer en électricité. S’ils sont majoritairement fixés sur des toits (fixés sur la toiture d’origine ou intégrés en remplacement de la toiture existante), il est possible de les installer sur une façade ou dans un jardin

En fonction de leur installation, de leur taille et de leur puissance, il convient d’obtenir une autorisation d’urbanisme

Il faudra obtenir une déclaration préalable de travaux pour les travaux ne nécessitant pas de permis de construire (création de petite surface ou des petits aménagements) ou un permis de construire pour la réalisation ou la modification d’une construction. 

L’installation de panneaux photovoltaïques au sol  

Dans la plupart des cas, l’autorisation nécessaire pour installer des panneaux photovoltaïques au sol va dépendre de leur puissance et de leur hauteur : 
  • Si la puissance est inférieure à 3kW, mais que la hauteur est supérieure à 1m80, il faudra une déclaration préalable de travaux 
  • Si la puissance est comprise entre 3kW et 1000kW, il faudra également une déclaration préalable de travaux
  • Si la puissance est supérieure à 1 000 kW, il faudra passer par un permis de construire

Toutefois, en présence de panneaux avec une puissance inférieure à 3kW et dont la hauteur est inférieure à 1m80, aucune autorisation n’est imposée

Dans les secteurs protégés, les sites patrimoniaux remarquables, les sites classés, les réserves naturelles ou les parcs nationaux, le type d’autorisation nécessaire va uniquement dépendre de la puissance des panneaux. 

Si la puissance est inférieure à 3kW, il faudra une déclaration préalable de travaux, tandis que si la puissance est supérieure à 3kW, il faudra avoir un permis de construire

L’installation de panneaux photovoltaïques sur un toit 

S’agissant des panneaux photovoltaïques installés sur un toit, il faudra, dans tous les cas, déposer une déclaration préalable de travaux en mairie, car l’aspect extérieur du bâtiment est modifié

Dans ce cas, il faudra élaborer un dossier, sachant que la mairie peut s’opposer au projet si ce dernier n’est pas conforme au plan local d’urbanisme (PLU). 

Si l’installation des panneaux se fait simultanément à une construction de maison, l’installation des panneaux doit figurer sur la demande du permis de construire

L’installation de panneaux photovoltaïques dans une zone classée 

Si la maison est située dans un périmètre de 500 mètres autour d’un monument historique, il faut transmettre une déclaration préalable à l’Architecte des Bâtiments de France (ABF). Elle est également nécessaire en présence de sites patrimoniaux remarquables et de zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). 

 
Le raccordement au réseau d’électricité 

Après avoir obtenu l’autorisation d’urbanisme nécessaire, il convient de demander le raccordement des panneaux solaires au réseau de distribution d’électricité

Cette obligation concerne les projets d’autoconsommation avec revente du surplus ou revente totale d’électricité. Pour cela, il faut transmettre à Enedis une demande de branchement, ainsi que différents documents (autorisation d’urbanisme, attestation de conformité visée par Consuel).

Plantations et conflit de voisinage : que faire ?

Publié le : 15/05/2024 15 mai mai 05 2024
Focus
Focus / Responsabilité
Plantations et conflit de voisinage : que faire ?

Rappel des distances à respecter pour les plantations  

Sur son terrain, chaque propriétaire peut décider d’y installer des plantations : arbres, arbustes. Toutefois, ces derniers doivent l’être dans la limite d'une certaine distance de celui de son voisin.  

Sans réglementation locale particulière, il est imposé de respecter une distance minimale de 2 mètres jusqu’à la limite séparative de la propriété voisine pour les arbres de plus de 2 mètres de hauteur. Pour ceux de moins de 2 mètres de hauteur, la distance à respecter est de 0,5 mètre

Cette distance se mesure à partir du milieu du tronc de l’arbre, tandis que la hauteur de l’arbre se mesure du sol jusqu'à la cime de l’arbre. 

Malgré le respect de ces règles, la plantation peut être la source de conflit entre voisins si une branche vient à dépasser sur le terrain voisin voire d’un trouble anormal de voisinage

Les obligations d’entretien des plantations 

Si la plantation est mitoyenne, l’entretien est à la charge des deux parties : chacune va devoir tailler son côté.  

S'agissant des branches, celles dépassant sur le terrain d’un voisin, relève de la responsabilité du propriétaire de la plantation. Si le voisin peut exiger la coupe de ces branches, il ne pourra toutefois pas y procéder tout seul. 

Si les branches qui dépassent contienne des fruits, la cueillette est possible aux deux propriétaires pour moitié en cas de plantation mitoyenne tandis qu’en présence d’une plantation non-mitoyenne, le voisin non-propriétaire ne pourra récolter que les fruits tombés de façon naturelle sur son terrain

Les plantations, source de conflits entre des voisins 

En cas de plantation ne respectant pas la distance avec le terrain de son voisin, le propriétaire s’expose à la demande d’arrachement de la plantation ou de réduction de sa hauteur.  

Dans des cas plus poussés, le conflit peut se transformer en un véritable trouble anormal de voisinage. Il va s’agir d’une nuisance excédant les inconvénients normaux du voisinage. Un propriétaire n’a pas le droit d’imposer à ses voisins une gêne excédant les obligations ordinaires du voisinage. 

Le simple dépassement des branches ne suffit pas à caractériser un tel trouble. Un inconvénient particulier est nécessaire tel qu’une privation de lumière ou un élément de danger. En la présence d’un tel trouble, l’auteur pourra subir une injonction afin de faire cesser ce trouble sous astreinte, voire des dommages-intérêts en fonction du préjudice subi. 

Toutefois, concernant des plantations présentes depuis au moins 30 ans, aucun recours en justice n’est possible. Seule une démarche amiable est envisageable.  

Sceller son amour autour du mariage : quels sont les différents régimes matrimoniaux ?

Publié le : 13/02/2024 13 février févr. 02 2024
Focus / Famille
Sceller son amour autour du mariage : quels sont les différents régimes matrimoniaux ?  Le mariage est une étape majeure dans la vie d’un couple. Dans le paysage juridique qui encadre cette institution, le choix du régime matrimonial revêt une importance capitale pour les couples cherchant à entériner leur amour de manière durable. Au-delà des vœux échangés lors de la cérémonie, le régime matrimonial détermine les modalités de gestion des biens, les responsabilités financières partagées et, in fine, la dynamique économique du couple.

Le régime matrimonial par défaut : la communauté légale réduite aux acquêts

Encadré par les articles 1400 et suivants du Code civil, le régime de la communauté légale réduite aux acquêts est le régime applicable par défaut, autrement dit celui qui s'applique en l’absence de contrat de mariage.

Il présente certaines caractéristiques
- Chaque époux conserve la propriété des biens acquis personnellement avant le mariage;  
- Les biens et revenus acquis pendant l’union sont placés dans la communauté. Toutefois, les biens reçus personnellement en donation ou dans le cadre d’une succession restent la propriété personnelle de l’époux concerné;  
- Les dettes contractées pendant le mariage sont également mises en commun en raison du principe de solidarité entre les époux.

Ce régime présente plusieurs avantages. Tout d’abord, il ne requiert aucune démarche pour en bénéficier puisque c’est le régime par défaut. De plus, en cas de séparation, chaque conjoint reçoit la moitié des biens acquis en commun pendant le mariage. Enfin, en cas de décès, le conjoint survivant jouit de la moitié des biens communs, l’autre moitié tombera ainsi dans la succession.

Les autres régimes matrimoniaux 

Il est possible pour les époux de déroger à l’application du régime de la communauté légale réduite aux acquêts en désignant un autre régime matrimonial, au sein d’un contrat de mariage. Ils ont le choix entre plusieurs options : 
 
  • La séparation des biens
Prévu par les articles 1536 à 1543 du Code civil, le régime de la séparation de biens se distingue par l’absence de masse commune : il n’y a pas de patrimoine commun. Chaque époux reste propriétaire des biens acquis avant le mariage, et de ceux acquis séparément postérieurement à l’union.  

Ce régime présente un avantage certain en ce qu’il limite les conflits lors d'un divorce. En effet, chaque époux peut gérer ses biens personnels comme il l’entend. En cas de divorce, il n’y a aucun partage de biens, chaque conjoint récupère ses biens, et les biens acquis en indivision et les sommes éventuellement déposées sur le compte courant commun (s’il y en a un) sont partagés.
 
  • La communauté universelle
Le régime de la communauté universelle, régi par l’article 1526 du Code civil, entraîne une confusion des patrimoines. Les biens possédés avant le mariage, recueillis par une donation ou une succession, et ceux acquis pendant l’union tombent dans la communauté. Seuls les biens propres par nature restent la propriété personnelle de l’époux concerné, à savoir les vêtements ou encore les bijoux.
 
  • La participation aux acquêts
Encadrée par les articles 1569 et suivants du Code civil, la participation aux acquêts est qualifiée de régime hybride, car il regroupe diverses caractéristiques :
- Les règles de la séparation de biens s’appliquent sur la période du mariage : aucun bien n’est partagé; 
- Les règles de la communauté légale réduite aux acquêts s’appliquent en cas de divorce : chaque conjoint reçoit la moitié des biens acquis séparément pendant le mariage.  


 

Achat sur internet pendant les soldes : attention aux escroqueries !

Publié le : 04/01/2024 04 janvier janv. 01 2024
Focus / Consommation
Achat sur internet pendant les soldes : attention aux escroqueries !

Vous souhaitez acheter sur internet pendant les soldes ? Soyez vigilants. Les escroqueries, qu’il s’agisse de sites frauduleux ou de pratiques d’hameçonnage, ne sont pas rares en ces périodes.  

Quelles formes d’escroquerie ?  

L’escroquerie, définie par l’article 313-1 du Code pénal, est le fait de tromper une personne physique ou morale pour l’inciter à remettre de l’argent ou un bien, fournir un service ou consentir un acte. Cette pratique, fréquente dans le domaine de la vente, est particulièrement présente dans les contrats conclus entre les professionnels et consommateurs, ces derniers étant spécialement protégés par la loi.  

Bien que relativement implantées sur internet, les escroqueries sont plus fréquentes durant les fêtes, mais aussi lors des soldes et peuvent prendre diverses formes, telles que les messages téléphoniques frauduleux, ou encore la création de faux sites internet ressemblant à des sites légitimes.  

Quels recours ?  

Lors d’un achat en ligne, un contrat de vente est conclu entre le professionnel et le consommateur. Les deux parties sont tenues d’exécuter leur contrat de bonne foi. Le professionnel s’engage à livrer le produit commandé, et le consommateur à régler la somme due.  

S'il n’est pas dûment exécuté et que le client reçoit un produit différent de celui commandé, il peut mettre en demeure le vendeur de réparer le préjudice, en lui livrant le produit conforme. S’il ne donne pas suite ou ne remplit pas ses obligations, il peut alors engager une action en responsabilité civile contractuelle.  

Dans ce contexte, le professionnel est tenu d’une garantie légale de conformité, vis-à-vis du consommateur, prévue aux articles L.217-1 et suivants du Code de la consommation. Cette garantie offre au client la possibilité d’enjoindre le vendeur à la mise en conformité du bien ou service vendu. Dès lors, la mise en conformité doit intervenir dans un délai de 30 jours à compter de la mise en demeure adressée par l’acheteur, auquel cas ce dernier peut obtenir le remboursement du bien commandé.  

De plus, l’acheteur peut également se rapprocher du médiateur du e-commerce de la Fevad pour trouver une solution amiable à son litige.  

La procédure est relativement similaire lorsque le produit acheté auprès d’un professionnel n’est pas reçu par l’acheteur. Il doit mettre en demeure le vendeur d’exécuter ses obligations contractuelles.  

Si le professionnel ne répond pas ou n’existe pas, il s’agit fortement d’une escroquerie résultant d’un faux site de vente. Dans ce cas, le consommateur doit déposer plainte, et effectuer un signalement auprès de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes.  

Enfin, l’article L.133-18 du Code monétaire et financier prévoit une mesure en faveur du consommateur. En effet, certaines sociétés de carte bancaire peuvent procéder au remboursement gratuit des sommes déboursées lors d’un achat frauduleux en ligne. Cette pratique, appelée « cashback », implique la réunion de certaines conclusions :  

  • Le consommateur doit avoir payé par carte bancaire ;  

  • Il dispose d’un contrat bancaire prévoyant ce type de garantie ;  

  • Le remboursement doit être demandé avant l’expiration d’une période de 8 semaines, à compter de la date à laquelle les fonds ont été débités.  

 

Si vous rencontrez un problème à la suite d’une escroquerie sur internet, vous pouvez contacter un avocat spécialisé sur Meet Law !  

Forfait de ski non utilisé : sous quelles conditions se faire rembourser ?

Publié le : 20/12/2023 20 décembre déc. 12 2023
Focus / Consommation
Forfait de ski non utilisé : sous quelles conditions se faire rembourser ?
Le forfait de ski est l’élément indispensable pour profiter pleinement de ce sport à sensation, par le biais de l’accès aux remontées mécaniques. Il représente également un coût important sur le budget des vacances, alors quand l’accès aux pistes a été empêché, vous êtes en droit de vous demander s’il est possible d’en obtenir le remboursement... 


Vous pouvez obtenir un remboursement ou un dédommagement de votre forfait de ski non utilisé, dès lors que l’accès aux remontées mécaniques a été rendu impossible, par un événement qui n’est pas de votre fait. 
Il s’agit classiquement de pannes ou de défaillances du système de remontées en lui-même, mais également des situations d’intempéries, où décision est prise par le domaine skiable, de ne pas procéder à l’ouverture des pistes. 

D’autre part, l’impossibilité d’accès aux remontées mécaniques doit être constatée sur à minima une demi-journée. Vous ne pourrez prétendre à un remboursement, pour avoir été empêché d’accéder aux pistes pendant seulement quelques heures, ou pour une succession d’interruptions courtes du système sur la même journée. 

En pratique, il n’existe pas de loi régissant les modalités de remboursement des forfaits de ski non utilisés, bien que la commission des clauses abusives recommande un remboursement du prix versé. 
Chaque professionnel est donc libre d’organiser les modalités de remboursement ou de dédommagement, lesquelles peuvent prendre les formes suivantes : 
 
  • Un remboursement total ou partiel ;
  • La prolongation de la validité du forfait ;
  • Un avoir ;

Lorsque la non-utilisation du forfait de ski résulte d’un événement qui vous est directement imputable, tel qu’une annulation du voyage, un accident ou une maladie, un achat doublon, etc. il n’est pas possible d’obtenir un remboursement. 
Toutefois, si vous avez souscrit à une assurance spécifique qui couvre votre séjour au ski, vous pouvez vérifier si cette dernière prend en charge ce type de situation. 

Le vol, la perte ou la destruction de votre forfait doivent normalement donner lieu à son remboursement, sur présentation d’un justificatif d’achat, et lorsque le professionnel est notamment en mesure de bloquer le titre remis initialement. 


Pour toutes difficultés rencontrées lors de vos séjours au ski, l’avocat apte à répondre à votre problématique est présent sur Meet law
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