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Il sera désormais possible d’acquérir des congés payés en arrêt maladie

Publié le : 22/05/2024 22 mai mai 05 2024
Actualités
Actualités / Travail
Il sera désormais possible d’acquérir des congés payés en arrêt maladie Le 10 avril 2024, le Parlement adopte définitivement le projet de loi relatif à l’acquisition de congés payés pendant un arrêt maladie.  

La mise en place de cette conformité  


Au départ, le Code du travail prévoit que les salariés dont le contrat de travail est suspendu pour cause d’accident du travail ou de maladie professionnelle acquièrent des congés payés. Cette possibilité n’était pas possible pour les salariés pour la suspension du contrat de travail d’origine non professionnelle.  

Cette différence de traitement est déclarée conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 8 février 2024.  

Toutefois, la Cour de cassation, dans 3 arrêts en date du 13 septembre 2023, fait application du droit européen et non du droit français. Le droit européen ne distingue pas l’origine professionnelle ou non d’une suspension de l’exécution d’un contrat de travail. Dans les deux cas, il permet aux salariés d’acquérir des congés payés.  

Le législateur est alors intervenu pour mettre les salariés sur un pied d'égalité.  

Le contenu du projet de loi  


Désormais, il sera possible, pour tous les salariés dont le contrat de travail est suspendu, d’acquérir des congés payés pendant un arrêt de travail ou un arrêt maladie. L'origine professionnelle ne sera plus une condition nécessaire.  
Toutefois, cette acquisition sera limitée, à 2 jours ouvrables par mois et 24 jours ouvrables par an (4 semaines) en cas de suspension n’ayant pas une origine professionnelle. Cette limitation sera de 2,5 jours ouvrables par mois et de 30 jours ouvrables par an (5 semaines) pour la suspension d’origine professionnelle.  

Dans un second temps, le projet de loi prévoit le report des congés payés acquis, avant ou pendant l’arrêt maladie, non pris par le salarié en raison de la suspension de son contrat de travail. Le délai est porté à 15 mois avec un point de départ différent selon la situation.  

Pour les congés acquis avant l’arrêt maladie ou pendant un arrêt inférieur à 1 an, le délai commence à compter de la date d’information des droits du salarié. Pour l’arrêt supérieur à 1 an, le délai commence à compter de la fin de la période au cours de laquelle les congés ont été acquis.    

Enfin, une nouvelle obligation d’information incombe à l’employeur. Il doit informer les salariés du nombre de jours de congés dont il dispose ainsi que de la date jusqu’à laquelle ils pourront être posés. Cette information doit intervenir dans un délai d'1 mois à la suite du retour du salarié dans l'entreprise.  

Ces règles seront applicables aux situations antérieures (depuis le 1er décembre 2009). Pour en bénéficier, les salariés devront se manifester dans un délai de 2 ans à compter de l’entrée en vigueur de la loi pour ceux toujours en poste ou dans un délai de 3 ans pour ceux dont le contrat de travail est rompu. 

Les agriculteurs en colère : quelles sont leurs revendications ?

Publié le : 13/03/2024 13 mars mars 03 2024
Actualités / Divers
Les agriculteurs en colère : quelles sont leurs revendications ? Depuis plusieurs semaines, des manifestations d’agriculteurs ont lieu partout en France et en Europe par des blocages d’autoroutes et des déversements de fumiers devant les préfectures et divers ministères. 

Les revendications des agriculteurs 

Ces manifestations trouvent leur source dans diverses problématiques liées à la profession des agriculteurs. 

Les principales revendications des agriculteurs se basent sur leur rémunération jugée trop basse pour un métier avec des conditions de travail trop complexes. Selon l’Insee, 18% des ménages agricoles vivaient sous le seuil de pauvreté en 2021. 

Par ailleurs, ils sont fortement contraints par des normes environnementales très strictes en France, comme l’obligation de ne pas produire sur 4% de leurs terres, engendrant un manque à gagner pour eux.

Ils souhaitent également un plan de lutte contre la concurrence déloyale des pays européens et dénoncent une négociation difficile avec les industriels.

L’exemple le plus parlant est celui du prix du lait fixé par le groupe Lactalis, jugé trop bas et contraire à la loi Egalim de 2018. Cette dernière prévoit entre autres que le prix du lait payé par les entreprises tienne compte des coûts de production des éleveurs. Les agriculteurs estiment que ce prix est trop loin de leurs besoins au regard de l’évolution des coûts de productions et d’investissement. 

Ainsi, le lait est payé par les laiteries aux éleveurs environ 0,40 € le litre, prix en baisse de 6 centimes par rapport à l'an dernier tandis qu’une brique vaut en moyenne 1,07 € en rayon, plus de 2,6 fois plus chère qu'à la ferme. À ce prix, les éleveurs n’arrivent pas à couvrir les frais de leur main-d’œuvre. 

Les annonces du gouvernement  

Face aux nombreuses manifestations, Bruno Le Maire, Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a ainsi énoncé un rappel à l’ordre pour les acteurs qui tenteraient de contourner la loi Egalim.

Dans cette lignée, Gabriel Attal, Premier Ministre, énonce une simplification des normes avec a création d’une présomption d’urgence pour les recours de dix mois, l’annulation de l’augmentation de la taxe du gazole non routier (GNR), l’instauration de trois sanctions lourdes en cas de non-respect de la loi Egalim et un renforcement des contrôles de la DGCCRF.

Enfin, à l’occasion du salon de l’Agriculture, le président a annoncé l’instauration d’un prix plancher pour chaque filière afin de protéger les revenus des agriculteurs, un plan de trésorerie d’urgence et un droit à l’erreur quant aux restrictions et normes environnementales.

Toutefois, il souhaite éviter l’interdiction de pesticide en France avant le reste de l’Union européenne afin d’éviter des distorsions de concurrence.
 

Nouveautés pour les salariés : la prime de partage de la valorisation de l’entreprise !

Publié le : 15/12/2023 15 décembre déc. 12 2023
Actualités / Travail
Nouveautés pour les salariés : la prime de partage de la valorisation de l’entreprise ! Le 22 novembre 2023, l’Assemblée nationale adopte définitivement le texte relatif à la prime de partage de la valorisation de l’entreprise, qui est issu du projet de loi Partage de la valeur.  

Ce texte, qui vient modifier les divers dispositifs en vigueur, à savoir la participation, l’intéressement et la prime de partage de la valeur, crée une nouvelle prime, dont la mise en place est facultative, qui permet de verser aux salariés une prime lorsque la valeur de l’entreprise augmente sur une période de trois ans. 

Les conditions de mise en place 


La prime peut être mise en place par toute entreprise, quel que soit son effectif, par un accord établi sur la base d’un rapport spécial émanant du commissaire aux comptes (CAC). Si l’entreprise ne dispose pas d’un CAC, elles doivent s’en munir d’un spécialement à cet effet. 

Le calcul de la prime 


Le montant de la prime est calculé en fonction du taux de variation de l’entreprise sur une période de 3 ans, taux qui est appliqué à un montant de référence, en application de l’accord collectif, pour chaque salarié.  

Il peut varier en fonction de certains critères, notamment : 

La rémunération du salarié ;  

Le niveau de qualification  

La durée de travail.


Pour autant, la prime ne peut pas excéder les ¾ du plafond annuel de la Sécurité sociale. 

Pour déterminer la valeur de l’entreprise, elle doit être déterminée par les sociétés non cotées selon une formule définie par accord, qui pourra s’appuyer sur des comparaisons avec des entreprises du même secteur. Si aucune formule n’est prévue, la valorisation sera égale au montant de l’actif net, réévalué selon le bilan le plus récent. 
 

Concernant les sociétés cotées, la valeur de l’entreprise est déterminée à partir de la capitalisation boursière moyenne sur les 30 derniers jours de bourse précédant la date de début et de fin de la période de 3 ans. 

Le régime fiscal et social de la prime 


Sur le plan fiscal, une exonération d’impôt sur le revenu est possible, dans la limite de 5% des ¾ du plafond annuel de la Sécurité sociale, à condition que les sommes fassent l’objet d’un placement sur le plan d’épargne salariale.  

Concernant les charges sociales, les primes versées en 2026, 2027 et 2028 feront l’objet d’une exonération de cotisations sociales. Pour autant, elles seront soumises à la CSG et CRDS, et à une contribution patronale spécifique de 20%, reversée à l’URSSAF au profit de la CNAV.  
 

Loi anti-squat : les propriétaires sont mieux protégés ! 

Publié le : 14/09/2023 14 septembre sept. 09 2023
Actualités / Immobilier
Loi anti-squat : les propriétaires sont mieux protégés !  La loi anti-squat est entrée en vigueur depuis le 29 juillet 2023, elle a pour but d’assurer une meilleure protection des propriétaires et une répression plus sévère des occupants illicites, qu’il s’agisse de squatteurs ou de locataires en défaut de paiement.  
 

Mesures pour la protection des propriétaires  


En premier lieu, la loi sécurise un dispositif expérimental qui offre aux propriétaires la possibilité de confier temporairement leurs locaux vacants, dans un but de logement ou d’insertion sociale, en attendant une réhabilitation ou une vente.   

 

Ensuite, l’insertion d’une clause résolutoire de plein droit en cas de défaut de paiement du loyer par le locataire devient obligatoire dans tous les contrats de location. Cette clause, déjà très répandue en pratique, pouvait faire défaut dans certains contrats entre particuliers.  

 

Cette loi permet également de réduire certains délais afin d’accélérer les procédures. À titre d’exemple, le délai pour saisir un juge à la suite d’un commandement de payer est réduit de 2 semaines. Dans le cadre d’une procédure d’expulsion, les délais pouvant être sollicités par l’expulsé sont divisés par trois et vont de 1 mois à 1 an. 
 

Mesures pour la répression des squatteurs et occupants illicites 


Lorsque le logement squatté contient des meubles appartenant au propriétaire, il s’agit d’une violation de domicile dont les sanctions ont été triplées pour s’élever à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende. 

 

De plus, la loi a créé de nouvelles infractions sanctionnant le squat : 
 
  • La propagande ou la publicité de mesures facilitant ou incitant les squats sont punies d’une amende de 3 750 € ; 
     
  • Le délit d’introduction frauduleuse de locaux et le délit d’occupation frauduleuse de locaux sont chacun punis de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende ; 
     
  • Les tiers permettant l’occupation illégale d’un domicile en échange d’une rétribution encourent 3 ans de prison et 45 000 € d’amende. 


Enfin, une amende de 7 500 € sera infligée aux squatteurs et occupants illicites qui se maintiennent dans les lieux malgré un jugement d’expulsion. 

Déclaration d’impôt 2023 : Quels sont les délais ?

Publié le : 24/05/2023 24 mai mai 05 2023
Actualités / Fiscal
Déclaration d’impôt 2023 : Quels sont les délais ?
Comme chaque année, le mois de mai est synonyme de déclaration d’impôt sur le revenu. La démarche consiste, pour les contribuables, à déclarer auprès de l’administration fiscale le montant des ressources perçu par le ménage. Pour cette année, la déclaration concerne les revenus du foyer fiscal en 2022.

Les modalités de la déclaration d’impôt


Pour rappel, depuis 2019, la déclaration s’effectue obligatoirement en ligne pour tout contribuable ayant accès à internet dans sa résidence principale. Néanmoins, si vous estimez ne pas être en mesure d’accomplir votre déclaration en ligne, alors sachez que la déclaration papier reste disponible jusqu’au 22 mai 2023 à 23 h 59, même si vous êtes un ressortissant français résident à l’étranger.


La campagne de déclaration des revenus de 2022 a démarré le jeudi 13 avril 2023, et se clôture selon le calendrier des déclarations en ligne, comme il suit :

Jeudi 25 mai 2023 à 23h59 : départements 01 à 19 et non-résidents ;

Jeudi 1er juin 2023 à 23h59 : départements 20 à 54 ; 

Jeudi 8 juin 2023 à 23h59 : départements 55 à 976.

La simplification de la déclaration d’impôt


Depuis 2020, vous pouvez bénéficier de la déclaration automatique, c’est un mode déclaratif de l’impôt qui dispense certains foyers fiscaux d’un dépôt de déclaration, puisque les informations exhaustives sont déjà connues de l’administration fiscale. Ainsi, dans l’hypothèse où aucun changement n’est intervenu dans votre situation, et que la déclaration préremplie comporte déjà l’ensemble de vos revenus et charges. Ce dispositif comporte l’avantage de simplifier, et de rendre plus rapide votre déclaration, toutefois il vous faut vérifier si des corrections sont nécessaires.

Les nouveautés pour la déclaration d’impôt


Le législateur a prévu certains changements pour 2023 :
  • Majoration d’une demi-part pour les veufs et veuves (de plus de 74 ans) d’anciens combattants ;
  • Exonération d’impôt sur la prime de partage de valeur (PPV) dans la limite 3 000 € par bénéficiaire ;
  • Exonération d’impôt pour les pourboires reçus par les salariés percevant jusqu’à 1,6 Smic ;
  • Augmentation du plafond annuel d’exonération des heures supplémentaires (jours de repos, RTT) à 7 500 € ;
  • Déductibilité des frais de covoiturage (frais réels) pour les trajets domicile-travail du salarié (en tant que passager) ;
  • Revalorisation du barème kilométrique à 5,4 % ;
  • Revalorisation du plafond du crédit d’impôt garde d’enfant de moins de 6 ans à 3 500 € ;
  • Suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales pour tous les contribuables, etc.

Pour toute question d’ordre fiscal, prenez rendez-vous avec un avocat spécialisé inscrit sur Meet law ! 
 

Les aides pour les factures d'énergie des TPE et PME

Publié le : 25/01/2023 25 janvier janv. 01 2023
Actualités / Fiscal
Les aides pour les factures d'énergie des TPE et PME
La hausse des prix de l’énergie a abouti, en 2023, à des prix, plus de dix fois supérieurs, à ceux de 2020. Cette hausse exceptionnelle des factures impacte de plein fouet les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) et les très petites entreprises (TPE). Afin de les soutenir, le Gouvernement a poursuivi les dispositifs d’aide en place, et les a renforcés.
 

Le bouclier tarifaire

Le bouclier tarifaire permet de contenir la hausse des prix de l’énergie à 15%, à partir du 1er février 2023. 

Votre entreprise est éligible si elle dispose de :
  • Moins de 10 salariés ;
  • Un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros ;
  • Un compteur électrique dont la puissance est inférieure à 36kVA.
 

Le tarif limité pour les TPE

Les fournisseurs d’énergie se sont engagés à ne pas facturer, aux TPE, plus de 280 € par MWh en moyenne, pour l’année 2023.

Votre TPE est éligible si :
  • Vous avez renouvelé le contrat de fourniture d’électricité à partir du second semestre 2022 ;
  • Vous ne bénéficiez pas du tarif de vente réglementé.
 

L’amortisseur électricité

L’amortisseur électricité allège les entreprises, qui ne bénéficient pas du bouclier tarifaire, de la moitié des surcoûts au-delà de 325€ par MWh.

Votre entreprise est éligible si elle :
  • Répond aux caractéristiques d’une TPE, ou d’une PME de moins de 250 salariés ;
  • N’est pas éligible au bouclier tarifaire ;
  • Dispose d’un compteur électrique dont la puissance est supérieure à 36 kVA.

Pour bénéficier du bouclier tarifaire, du tarif limité ou de l’amortisseur électricité, vous devez transmettre l’attestation sur l’honneur d’éligibilité à votre fournisseur d’électricité.
 

Le guichet d’aide au paiement des factures d’énergie

Le guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité permet d’amoindrir le coût des factures, notamment pour les entreprises assurant des productions essentielles. 

Votre entreprise est éligible sous deux conditions :
  • Les dépenses d’énergie représentent 3% du chiffre d’affaires de l’entreprise en 2021 ;
  • Le montant de la facture d’électricité, avant l’application d’aide, a connu une hausse de plus de 50% par rapport au prix moyen, payé en 2021.

Si votre entreprise est une TPE, ou une PME, éligible au dispositif de l’amortisseur électricité, remplissant toujours les critères d’éligibilité au guichet d’aide, après prise en compte du bénéfice de l’amortisseur, elle peut également bénéficier du guichet d’aide.

Vous pouvez effectuer la demande, pour votre entreprise, sur ce site.
 

Le report du paiement des impôts et des cotisations sociales

Vous pouvez demander le report du paiement des impôts, et des cotisations sociales.

Ces reports ne concernent pas la TVA, les taxes annexes et le reversement du prélèvement à la source.

Vous pouvez aussi solliciter un délai de paiement des cotisations sociales à l’Urssaf.
 

L’étalement des factures d’énergie

Si votre TPE, ou votre PME, est en difficulté, vous pouvez solliciter, à votre fournisseur d’énergie, des facilités de paiement.


Si vous souhaitez être assisté dans vos démarches, des avocats spécialisés sont présents sur Meet law pour vous accompagner !
 

Fraude au compte personnel de formation (CPF) : enfin l’adoption d’une loi contre le démarchage !

Publié le : 11/01/2023 11 janvier janv. 01 2023
Actualités / Travail
Fraude au compte personnel de formation (CPF) : enfin l’adoption d’une loi contre le démarchage !
Dans le but de mettre fin à la fraude par démarchage commercial, le Parlement a adopté à l’unanimité une loi du 19 décembre 2022 pour lutter contre la fraude au compte personnel de formation (CPF) et la prospection commerciale des titulaires d’un CPF. L’objectif est de faire cesser la pratique illicite et assurer la préservation du CPF.  


Qu’est-ce que le compte personnel de formation ? 

Vous connaissez certainement le CPF, il s’agit du service de formation créé en 2015 et financé par l’État pour permettre aux travailleurs de bénéficier d’un droit à la formation, sous la forme de crédits cumulés dès le début de leur vie active, jusqu’à leur départ à la retraite. 

 

L’objectif est d’optimiser vos chances d’insertion sur le marché du travail, voire une reconversion professionnelle, si vous souhaitez changer de métier pour acquérir les compétences nécessaires. Vous êtes concernés par le CPF à partir de 16 ans, ou si vous êtes âgé de 15 ans sous contrat d’apprentissages. 

Depuis 2020, le compte est alimenté en fonction de votre situation professionnelle, par exemple si vous êtes salarié il est crédité de 500 € par an plafonné à 5000 €, et si vous êtes travailleur handicapé et peu ou pas qualifié, le montant est majoré à 800 € plafonné à 8000 €, ... de quoi attirer les escrocs ! 

Quel est le bilan de la fraude ? 

Selon le rapport du service de renseignements du ministère de l’Intérieur (Trafcin), la fraude au CPF est passée de 7,8 millions € en 2020 à 43,2 millions € en 2021. En effet, le constat dévoile deux types de fraudes : 

  • Campagnes d’hameçonnage ou phishing: la manœuvre a pour but de vous inciter à utiliser le CPF afin de capter les données nécessaires à l’usurpation de votre identité numérique (numéro de sécurité sociale, identifiant de connexion et mot de passe), par exemple si un SMS vous fait croire que votre solde CPF va expirer, ou que vous devez vous authentifier par mesure de sécurité. 

  • Les formations factices : les formations que l’on vous propose sont réelles, destinées uniquement à récupérer les crédits du CPF, mais le contenu n’est pas fiable ou inconsistant. 

Quels sont les dispositifs mis en place par la loi ? 

Désormais, la loi interdit les campagnes de démarchages des titulaires du CPF par des courriels, SMS, les réseaux sociaux et les appels téléphoniques intempestifs. Les auteurs sont sanctionnés par une amende administrative de 75 000 € pour une personne physique, et de 375 000 € pour une personne morale

En plus de la répression, d’autres mesures sont prévues à titre de prévention : 

  • Faciliter l’échange d’information entre les organismes acteurs du CPF : pour la gestion, le financement, en charge de la certification Qualiopi, de lutter contre la fraude ; 

  • Transmission d’informations par Tracfin, à la Caisse des dépôts et de consignations, et à l’Agence de service de paiement ; 

  • Recouvrement forcé des fonds détournés à l’initiative de la Caisse des dépôts et consignations ; 

  • Référencement des organismes de formations sur le portail numérique « Mon compte formation » ; 

  • Encadrement du recours à la sous-traitance : remplir les mêmes conditions de référencement que les organismes de formations. 


Vous êtes victime d’une fraude au CPF ? Un avocat présent sur Meet Law peut vous aider à défendre vos droits. 

La délivrance d’un ticket de caisse pour vos achats ne sera plus automatique en janvier 2023

Publié le : 30/11/2022 30 novembre nov. 11 2022
Actualités / Consommation
La délivrance d’un ticket de caisse pour vos achats ne sera plus automatique en janvier 2023
La Semaine Européenne de la Réduction des Déchets s’est tenue la semaine dernière, l’occasion pour la rédaction Meet law de revenir cette semaine sur une mesure prochainement en vigueur en matière de réduction des déchets : la fin des tickets de caisse obligatoires à compter du 1er avril 2023... 

Parmi les mesures de réduction des déchets envisagées par la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, figure la fin de l’impression automatique des tickets de caisse, jugés d’une part comme source de gaspillage importante, et d’autre part dangereux pour la santé, compte tenu la non-maîtrise des substances qu’ils peuvent contenir. 

Ainsi, à compter du 1er avril 2023, les commerçants n’éditeront plus automatiquement les tickets de caisses relatifs aux achats des consommateurs, et leur proposeront une solution dématérialisée pour qu’ils reçoivent leur preuve d’achat, toujours nécessaire en cas de demande de remboursement ou de mise en œuvre de garantie. 
Parmi les solutions proposées, les professionnels pourront privilégier l’envoi du ticket de caisse sur la boîte mail de l’acheteur, l’accès par QR code, un stockage sur un espace client/carte de fidélité, etc. 

Toutefois, le consommateur pourra toujours obtenir l’impression de sa preuve d’achat, il lui faudra alors en faire la demande expresse au vendeur lors du paiement.  

La fin de l’impression automatique du ticket de caisse concerne aussi bien les tickets dits « de caisse », que les tickets de carte bancaire ou les bons de réduction, même si l’achat est effectué auprès d’un automate

Enfin, certains types de tickets ne sont pas concernés par cette mesure, à l’instar des preuves d’achat concernant les biens considérés comme durables, notamment ceux d’équipement d’électroménager, électroniques et informatiques, dont la liste est consultable ici


Des avocats spécialisés sont présents sur Meet law et répondent à toutes vos questions en droit de la consommation ! 

Résiliation des contrats de consommation : quelles sont les nouvelles obligations imposées aux professionnels pour 2023 ?

Publié le : 16/11/2022 16 novembre nov. 11 2022
Actualités / Consommation
Résiliation des contrats de consommation : quelles sont les nouvelles obligations imposées aux professionnels pour 2023 ?
Environ 40 % des Français paient un abonnement qu’ils n’utilisent pas, et abandonnent toute tentative de résiliation... Pour cause, l’accomplissement d’une telle procédure demande de surmonter des difficultés comme des frais de résiliation élevés, trouver le bon interlocuteur, envoyer plusieurs courriers, etc,. Dans le but de mettre fin à cette complexité, la loi « Pouvoir d’achat » du 16 août 2022 instaure des mesures de résiliation plus accessibles...

Les contrats de consommation ciblés

Des règles spécifiques encadrent les contrats de consommation afin de vous protéger dans vos relations avec les professionnels. La nouvelle loi a vocation à s'appliquer à tous les contrats de consommation pour l’année 2023 : les contrats à distance, comme les contrats hors établissements.

Par définition, un contrat de consommation est celui « en vertu duquel le professionnel fournit ou s’engage à fournir un service au consommateur en contrepartie duquel le consommateur en paie ou s’engage à en payer le prix. Le contrat ayant pour objet à la fois le transfert de propriété d’un bien et la fourniture d’une prestation de services ».

Est aussi un contrat de consommation, celui par lequel un professionnel vous fournit du contenu numérique avec ou sans support, et qui participe à la gestion des données personnelles. 

En pratique, il s’agit des contrats de votre quotidien :
 
  • les contrats de fourniture d’énergie et d’eau ;
  • les abonnements de presses et magazines ;
  • les contrats d’accès internet et de téléphonie ;
  • l’accès aux plateformes de médias et services en ligne (streaming, musique) ;
  • les contrats d’assurance, etc.

Les moyens de simplifications de la résiliation 

Afin de s’assurer de la célérité de la résiliation, les députés ont adopté à l’unanimité la résiliation du contrat en « trois clics », dont les modalités restent à définir. 

Étant donné qu’il vous est possible de conclure un contrat par voie électronique, il est donc envisageable de prévoir une résiliation dématérialisée selon les mêmes modalités. 

Techniquement, il est imposé aux professionnels de fournir un support durable afin de vous permettre de procéder à la résiliation simplement. 
Avec la nouvelle loi, vous pourriez ainsi être en mesure de résilier grâce à la création d’un « bouton résiliation », accessible facilement sur le site internet ou sur l’application du professionnel, ou bien sur votre compte client. 

En tant que consommateur, vous devez pouvoir suivre les étapes de la résiliation, grâce à la confirmation de la réception de la notification de résiliation. Le but est de conserver la notification de résiliation, car elle doit contenir obligatoirement la date de fin du contrat.

L’amoindrissement du coût de la résiliation 

Pour l’ensemble des contrats conclus après le 1er janvier 2023, les frais de résiliation seront supprimés et vous n’aurez pas à vous « acquitter des mensualités restantes dues au titre de la période minimale d’exécution du contrat ». 

La résiliation sera gratuite pour la majorité des contrats, néanmoins une exception subsiste pour le contrat de téléphonie ou d’internet. Ainsi la résiliation d’un abonnement supérieur à 12ème mois, intervenue à la fin du 12ème mois, fera l’objet de frais de résiliation réduits à hauteur de 20 % du montant des mensualités restantes.

Enfin, la reconduction tacite des contrats de prestations de services de télévision et audiovisuels à la demande ne sera plus un frein pour la résiliation. Désormais, il vous sera possible de résilier avant la date d’anniversaire du contrat, si vous êtes dans l’une des situations suivantes : un déménagement ou une évolution de revenu.

Les sanctions applicables aux manquements des nouvelles obligations

Lorsqu’il ne respecte pas les obligations mentionnées, le professionnel s’expose à une amende, d’un montant maximal de 15 000 € s’il s’agit d’une personne physique, et 75 000 € pour une personne morale.


Vous rencontrez un litige en droit de la consommation ? N’hésitez pas à prendre contact avec un avocat spécialisé pour défendre vos droits. 
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