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Actualités - Travail

Le droit de grève dans les entreprises privées

Publié le : 05/12/2019 05 décembre déc. 12 2019
Focus / Travail
Le droit de grève dans les entreprises privées
Le droit de grève est une liberté fondamentale, et bien qu'en principe chacun puisse participer à un mouvement de grève, ce droit est encadré par certaines règles. 
 

Définition 

La grève est une cessation du travail, collective et concertée, en vue d'appuyer des revendications professionnelles
En l'absence d'une de ces conditions, la grève est considérée comme illicite, et peut justifier une sanction par l'employeur. 

Information 

Dans les entreprises privées les salariés n'ont pas à respecter de préavis pour faire grève, ni à prévenir l'employeur, les salariés peuvent cesser le travail à tout moment. 

L'employeur a simplement le droit de prendre connaissance de leurs revendications professionnelles. 

Les obligations 

Les salariés grévistes n'ont pas le droit de commettre des actes abusifs, comme empêcher les non-grévistes de travailler, ni les forcer à se mettre en grève. Il leur est interdit de commettre des actes de dégradation, de violence comme la séquestration de membres de la direction, ou d'occuper de manière illégale les locaux de l'entreprise. 
Dans ce genre d'hypothèses une sanction pourra être prononcée, allant jusqu'au licenciement si la faute lourde est démontrée. 

De son côté l'employeur à l'interdiction de prendre des sanctions à l'encontre des salariés qui exercent leur droit de grève de manière légale, ni de les obliger à reprendre le travail, ni de remplacer les salariés grévistes

Pour les salariés non-grévistes, la grève surtout lorsqu'elle est nationale, peut rendre compliqué le fait de se rendre au travail, mais sauf cas de force majeure, elle n'est pas une excuse pour ne pas travailler

Impact sur le contrat de travail

Pendant la grève, le contrat de travail est suspendu, le salarié ne perçoit donc pas de rémunération sur toute la durée où il va faire grève. Le fait de faire grève a également un impact sur sa protection sociale, puisque le contrat de travail est suspendu en cas d'accident ou de maladie il ne pourra prétendre à des indemnités compensatrices. 


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Le Sauveteur Secouriste au Travail

Publié le : 28/11/2019 28 novembre nov. 11 2019
Focus / Travail
Le Sauveteur Secouriste au Travail
Accident de travail, malaise en entreprise... Bien souvent la gestion de la situation est stressante et le délai avant l'arrivée des secours peut paraître long, d'où l'importance de la présence d'une personne apte à réagir et à pouvoir donner les premiers secours ! Connaissez-vous le rôle du Sauveteur Secouriste au Travail ? 

Qui est le Sauveteur Secouriste au Travail (SST) ? 

Le SST est un salarié de l'entreprise formé à la dispense des premiers secours lors de la survenance de problèmes concernant la santé et la sécurité d'une personne dans l'entreprise. Sa mission n'est pas de soigner mais de gérer la situation jusqu'à l'arrivée des secours. 

La présence de ce type de salarié est rendue obligatoire par le Code du travail dans certains cas de figure : 
 
  • Dans les ateliers où sont effectués des travaux dangereux. 
  • Sur les chantiers de 20 salariés et d'au moins 15 jours, où sont effectués des travaux dangereux. 
Dans les autres cas, la présence du SST est préconisée car elle permet à l'employeur d'assurer son obligation de sécurité au travail. 

Quel est le rôle du Sauveteur Secouriste au Travail ? 

Le rôle du SST est en premier lieu de pouvoir agir rapidement et efficacement lors d'une situation menaçant la sécurité et la santé d'une personne, en préservant son état. 

Ses principales actions sont : 
 
  • Gérer la situation par la mise en protection des personnes afin d'éviter un suraccident ou la gêne de la prise en charge de la victime. 
  • Connaître les gestes et les soins de premiers secours
  • Alerter les secours de manière efficace (il est leur interlocuteur direct). 
Le second rôle du SST est de participer à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'actions de prévention et de protection contre les risques professionnels au sein de l'entreprise. 

Quelle formation pour devenir Sauveteur Secouriste au Travail ? 

Une formation d'une durée minimale de 14 heures est dispensée par un formateur certifié par le réseau d'Assurance Maladie, à l'issue un certificat est délivré. Ce certificat a une durée de validité de 24 mois, afin d'actualiser les connaissances et la réévaluation des compétences du SST. 


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Qu'est-ce que le droit de retrait ?

Publié le : 24/10/2019 24 octobre oct. 10 2019
Focus / Travail
Qu'est-ce que le droit de retrait ?
Dans certaines conditions, le Code du travail permet aux salariés la possibilité d'arrêter le travail. Fait d'actualité, et parfois confondu avec le droit de grève, qu'est-ce que le droit de retrait ? 

La définition 

Si le salarié estime que sa situation présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, il peut quitter son poste de travail, ou refuser de s'y installer, sans autorisation préalable de son employeur. 
Cette possibilité lui est également offerte lorsqu'il constate que les systèmes de protection sont absents ou présentent une défectuosité

Il s'agit d'un droit réel garanti au salarié qui n'a pas à prouver l'existence d'un danger, mais peut exercer son droit de retrait à partir du moment où il se sent menacé. C'est par exemple un risque d'agression ou le fait de travailler dans des températures extrêmes. 

L'employeur ne peut, ni obliger le salarié à reprendre son poste tant que le danger persiste, ni le sanctionner, tant qu'il fait une bonne utilisation de ce droit.

Le droit de retrait peut également être exercé de manière collective

Les conditions 

Le danger auquel est exposé le salarié doit être réel et le motif du retrait raisonnable
L'analyse du degré de gravité s'effectue au cas par cas, et pour apprécier le danger le salarié le fait en fonction de son expérience et ses compétences

Pour autant, l'exercice du droit de retrait du salarié qui arrête son travail, ne doit pas avoir pour conséquence de créer une nouvelle situation de danger grave et imminent pour d'autres personnes. 

La mise en œuvre 

Le salarié qui exerce son droit de retrait a l'obligation de prévenir son employeur par tous moyens, ou le comité social et économique, il s'agit du droit d'alerte
Aucune autre formalité n'est nécessaire, toutefois cela ne justifie pas que le salarié qui use de ce droit puisse rentrer chez lui. L'employeur peut, le temps que le danger soit écarté, affecter le salarié à un autre poste adapté à ses compétences. 

Impact sur la situation du salarié

Le salarié peut user de son droit de retrait tant que le danger existe et cela n’entraîne aucune perte de rémunération puisque l'arrêt du travail n'est pas de son fait. 

A contrario, si le salarié use de manière détournée (insubordination) ou abusive (absence de danger grave et imminent) de son droit de retrait, la perte de salaire voire même la sanction disciplinaire sera justifiée. 


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Donner des jours de congés

Publié le : 10/10/2019 10 octobre oct. 10 2019
Focus / Travail
Donner des jours de congés
Un de vos collègues rencontre des difficultés dans sa vie privée, notamment du fait d'un proche malade ou handicapé, et vous souhaitez lui exprimer votre solidarité? Savez-vous que vous pouvez faire don de vos congés et repos? 

Les travailleurs concernés

Les salariés du secteur privé et les fonctionnaires peuvent donner et recevoir des congés, peu importe la nature de leur contrat et leur ancienneté, excepté concernant le don pour un proche aidant dans une entreprise privée, où une ancienneté de un an est requise. 

Le don peut être effectué dans les cas suivants : 
 
  • Pour un collègue dont un enfant de moins de 20 ans est atteint d'une maladie, d'un handicap, ou victime d'un accident grave rendant indispensable une présence soutenue et des soins contraignants
  • Pour un collègue en situation de proche aidant : dont un proche est atteint d'une perte d'autonomie grave ou d'un handicap. 
  • Un collègue engagé dans la réserve militaire opérationnelle. 

Les jours de congés concernés 

Un travailleur peut faire don de tous les jours non pris suivants : 
 
  • Les jours de RTT et les heures de récupération
  • Les congés payés à l'exception des 24 premiers jours ouvrables acquis, seule la cinquième semaine de congé peut en réalité faire l'objet d'un don.
  • Les congés de fractionnement, ceux acquis du fait de l'ancienneté, les congés conventionnels etc... 
  • Pour les militaires : les congés de fin de campagne et les jours de permission de longue durée. 
  • Les jours de congés du compte épargne temps 

Il n'est pas possible de donner des jours de congés par anticipation. 

Le fonctionnement 

Le don de congés doit être un acte volontaire et anonyme ne pouvant faire l'objet d'une contrepartie financière. 

Pour un salarié qui souhaite donner un jour de congé il faut au préalable vérifier si un accord d'entreprise réglemente la pratique, sinon il faut obtenir l'accord de l'employeur
Pour les fonctionnaires, la demande doit être effectuée par écrit et sous pli confidentiel, en précisant le nombre de jours donnés et le type de congés. 

Le salarié qui bénéficie du don doit pour sa part, fournir un certificat médical détaillé


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Qu'est-ce que le Compte Personnel de Formation

Publié le : 05/09/2019 05 septembre sept. 09 2019
Focus / Travail
Qu'est-ce que le Compte Personnel de Formation
Vous réfléchissez à vous former dans un autre domaine de compétence ou améliorer vos connaissances? C'est peut-être possible par le biais de votre compte personnel de formation... Avez-vous pensé à l'activer? Savez-vous comment il fonctionne? 

Depuis 2015 le compte personnel de formation (CPF), inclus dans le compte personnel d'activité, a unifié les anciens droits concernant la formation des salariés (DIF, CIF, etc...). 

Qui peut bénéficier du CPF? 


Les travailleurs pouvant cumuler des droits et utiliser leur CPF doivent avoir au moins 16 ans, 15 ans s'ils sont en contrat d'apprentissage. Il s'agit également :
 
  • De tous les salariés sous contrat de droit privé
  • Les travailleurs indépendants, les professionnels libéraux ou les membres de profession non salariée
  • Les personnes en recherche d'emploi, en contrat de sécurisation professionnelle, ou accueillis dans des établissements et services d'aides par le travail
  • Les conjoints collaborateurs

Le CPF : A quoi sert-il, et comment fonctionne-t-il? 


Le CPF est alimenté tout au long de la vie professionnelle du travailleur, jusqu'à la retraite. Il est approvisionné chaque fin d'année en proportion du temps de travail effectué par le salarié, à hauteur de 15€ par heure. 
Sachant que des plafonds limitent le montant maximum de droits pouvant être cumulés, en fonction de la situation du salarié (temps partiel, niveau de qualification, forfait-jours, etc...). 
Les crédits cumulés permettent de demander et financer des formations, dont le catalogue est consultable via l'interface du compte d'activité. 

Pour accéder à une formation, consulter le solde de vos droits et faire une demande de formation, il faut activer votre compte personnel d'activité, simplement à l'aide de votre numéro de sécurité sociale sur le site : https://www.moncompteactivite.gouv.fr/cpa-prive/html/#/connexion
Une fois le compte activé une mise à jour sera effectuée en reprenant l'antériorité de vos précédentes expériences professionnelles pour calculer le solde de vos droits. 

Si vous souhaitez faire une formation sur votre temps de travail, il vous faut demander l'autorisation à votre employeur en respectant un délai de prévenance, ce dernier est en droit de refuser en respectant également un délai de réponse. Si la formation est acceptée, elle est considérée comme du temps de travail effectif et vous continuez à percevoir votre rémunération. 

Si la formation que vous visez n'est pas effectuée sur votre temps de travail, vous n'avez pas besoin d'autorisation de votre employeur et cette dernière ne donne pas lieu à rémunération. 


L'utilisation du CPF répond à de nombreuses spécificités en fonction de votre situation. N'hésitez pas à vous renseigner auprès d'un avocat spécialisé inscrit sur MeetlaW !

Qu'est-ce que le droit à la déconnexion?

Publié le : 18/07/2019 18 juillet juil. 07 2019
Focus / Travail
Qu'est-ce que le droit à la déconnexion?
Regarder ses mails professionnels au bord de la piscine pendant ses vacances ? Répondre à un sms urgent du boulot le dimanche après-midi ? C'est peut-être le signe que vous ne déconnectez pas... 


Le développement des outils de communication et les nouvelles méthodes d'organisation du travail peuvent entraîner des dérives, avec des salariés qui ne déconnectent plus le soir, le week-end, pendant leurs congés... 

Définition


Le droit à la déconnexion est reconnu depuis 2017 et permet aux salariés de compartimenter leur vie professionnelle de leur vie personnelle et familiale, en encadrant leurs accès aux outils digitaux et de communication en dehors de leur temps de travail. 

Pour l'employeur, ce droit s'inscrit dans son obligation générale d'assurer la protection de la sécurité et la santé de ses salariés, en évitant une sollicitation exagérée pendant les temps de repos, pouvant par exemple mener à des cas de burn-out

Les obligations de l'employeur


Les entreprises de plus de 50 salariés, doivent dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire, prévoir les modalités d'exercice par les travailleurs de leur droit à la déconnexion, et mettre en place des dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques. Cette prévention peut passer par une sensibilisation des managers ou des blocages d'accès aux boîtes mail en dehors du temps de travail. 
Si l'employeur n'adopte pas d'accord, il a l'obligation d'élaborer une charte sur le droit à la déconnexion et de prévoir des actions de formation, après consultation des représentants du personnel. 

Pour les entreprises de moins de 50 salariés, il n'y a pas d'obligation de telles formalités mais c'est vivement recommandé, car le salarié pourra toujours demander la reconnaissance de ce droit. 
De plus, si vous êtes salarié en forfait-jours, votre employeur a du obligatoirement vous transmettre les modalités d'exercice de votre droit à la déconnexion. 

Les sanctions 


Le Code du travail ne prévoit pas à proprement parler de sanctions pour l'employeur qui ne respecterait pas le droit à la déconnexion. Mais les tribunaux condamnent régulièrement les entreprises pour faute et non-respect de l'obligation de sécurité lors de cas de non-respect du droit à la déconnexion, cause avérée de burn-out, harcèlement moral, etc... Voire même prononcent des rappels de salaire à titre d'astreinte pour les salariés tenus de rester joignables sur leurs temps de repos.


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Climatisation et travail

Publié le : 06/06/2019 06 juin juin 06 2019
Focus / Travail
Climatisation et travail
L’été arrive, et entre les frileux et ceux qui ont trop chaud, c’est le bouton on/off de la climatisation de l’open space qui peut en subir les conséquences, proie de discordes entre les salariés. Comment régler le problème ? 
 
 
A vrai dire peu de règles juridiques régissent le conflit autour de la température au travail, et ce vide juridique impose la prise en compte d’autres principes. 
 

Le Code du travail

 
Rien n’est mentionné dans les règles qui encadrent les relations de travail en matière de température ambiante, si ce n’est que l’employeur doit veiller au bien-être des salariés. 
L’employeur n’a pas l’obligation d’installer un système de climatisation, ni de respecter une température ambiante fixe. A contrario le renouvellement de l’air, sans qu’il soit climatisé, est réglementé. 
 
La législation prévoit que l’air doit être propre, préserver la santé des travailleurs et éviter les températures exagérées ainsi que les odeurs et la condensation. 
 
A noter que l’Institut National de Recherche et de Sécurité a publié une étude, dans laquelle il est précisé que la chaleur représente un risque pour le salarié au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et si elle dépasse 28°C pour une activité physique. Sur ce postulat et en dessus de ces seuils, l’exercice du droit de retrait du salarié à son poste de travail est envisageable. 
 

L’environnement

 
La climatisation est un confort issu des pratiques modernes, et son impact environnemental est souvent oublié. 
Pourtant, un décret a été adopté en 2007 visant à limiter les dépenses énergétiques dans les entreprises, et recommande à celles où une climatisation est installée, de ne pas maintenir cette dernière allumée si la température des locaux ne dépasse pas 26°C
Cette décision s’inscrit dans le but de lutter contre l’émission des gaz à effet de serre, en limitant la consommation d’énergie
 

La santé 

 
Bien que favorisant le bien-être au travail, des effets néfastes peuvent être attribués à la climatisation, outre les maux de gorge, les allergies, les chocs thermiques et les contractures musculaires pour les personnes plus sujettes, le système peut être source de bactéries pouvant provoquer des infections. 
Des pistes de réflexions peuvent être envisagées autour d’alternatives plus naturelles et respectueuses, comme les toits végétaux qui permettent le refroidissement des bâtiments, l’installation de vitres teintées, etc… 
 

La collégialité

 
Le propre de l’open space est la disparition des cloisons pour faciliter le travail, et notamment la communication
Lors de conflit autour de l’activation de la clim et de la température à fixer, il est possible d’envisager, plutôt qu’un comportement individualiste, la courtoisie en demandant à l’ensemble des collègues si le système peut être allumé ou éteint, voire la prise d’une décision collégiale concernant le moment où il est utile d’enclencher le système et à quelle température le fixer. 
De nombreuses entreprises ont pris le parti de fixer un responsable, sinon un seuil de température à partir duquel s’il est dépassé, la climatisation est activée. 
 
 
 
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Le télétravail

Publié le : 04/04/2019 04 avril avr. 04 2019
Focus / Travail
Le télétravail
La pratique du télétravail gagne de plus en plus de terrain, et il peut paraitre tentant pour de nombreux salariés de commencer les journées de travail en pantoufles et sans avoir à subir les embouteillages. Qu’est-ce que le télétravail et comment est-il mis en place ? 
 

Qu’est-ce que le télétravail ? 

 
La définition du télétravail le décrit comme une organisation dans laquelle un travail est effectué hors des locaux de l’employeur grâce aux technologies de l’information et de la communication, mais qui aurait pu y être effectué de manière régulière et volontaire dans le cadre d’un contrat de travail. 
 
Plus largement, il s’agit pour le salarié d’effectuer les missions qu’il réaliserait normalement en se rendant dans les locaux de son entreprise, mais de chez lui, et à l’aide d’outils (ordinateur, connexion internet, logiciels connectés, téléphone, etc…), voire même dans d’autres lieux comme des espaces de co-working. 
 

Comment recourir au télétravail ?

 
Le télétravail n’est pas forcément inscrit au contrat de travail. Le salarié et l’employeur peuvent y avoir recours de manière occasionnelle (en fonction de circonstances exceptionnelles) ou plus permanente (télétravail sur tous les jours de travail, ou en alternance avec des journées en entreprise). 
Aucune des parties ne peut l’imposer à l’autre mais elles peuvent toutefois le proposer. Un simple accord, même verbal, avec le salarié suffit, mais un accord collectif ou une charte peuvent cependant en prévoir les modalités et en garantir les droits. 
Il faut également que le métier du salarié le permette en termes d’autonomie notamment, et que son absence dans l’entreprise n’ait pas pour effet de gêner le bon fonctionnement de celle-ci ou d’un service. 
 
L’employeur doit veiller à mettre à disposition et entretenir le matériel et les moyens nécessaires à l’exercice de l’activité du salarié (participation aux frais d’abonnement d’une connexion internet, bureau, fournitures bureautiques et informatiques). 
 

Pourquoi le mettre en place ? 

 
Instauré pour permettre d’équilibrer vie professionnelle et vie personnelle (gestion de l’emploi du temps en lien avec les impératifs personnels), de nombreux avantages ne cessent d’être constatés concernant le télétravail, y compris son impact positif en matière environnementale par la réduction des déplacements. 
 
Le principal avantage qui lui est reconnu est le gain de productivité. En effet, il a pour principal intérêt, notamment lorsqu’il est utilisé de manière ponctuelle, de réduire le taux d’absentéisme en palliant les aléas et les imprévus relatifs à la santé du salarié : la météo, les grèves de transport, les pics de pollution, qui rendent le déplacement du salarié dans les locaux compliqué, et plus généralement en réduisant le stress et la fatigue de ce dernier. 
Il permet aussi aux entreprises d’atténuer les contraintes géographiques en termes de recrutement en rendant possible l’embauche de profils adéquats mais éloignés. 
 
L’instauration du télétravail nécessite toutefois d’être vigilant sur ses risques, comme la difficulté pour le salarié de faire la différence entre son temps de travail et son temps de repos, l’isolement social, voire même des problèmes de management, tels qu’un manque de confiance dans l’exécution des tâches ou dans la gestion du temps. 
 
Le salarié en télétravail a les mêmes droits que ceux qui exécutent leurs missions dans les locaux de l’entreprise, et l’employeur qui opte pour cette organisation doit respecter des règles particulières
 
  • Informer le salarié sur l’usage et les restrictions des équipements et des outils informatifs, et des sanctions en cas de non-respect.  
 
  • Fixer les plages horaires durant lesquelles il peut être contacté.
 
  • Organiser un entretien annuel avec un point sur les conditions d’activité et la charge de travail.
 
  • Donner priorité et indiquer les postes disponibles pour occuper ou reprendre une activité dans les locaux, en lien avec sa qualification et ses compétences. 
 
 
Vous êtes salarié en télétravail et votre employeur ne respecte pas votre droit à la déconnexion ? Employeurs vous ne savez pas comment mettre en place en toute légalité le télétravail au sein de votre entreprise ? Les avocats spécialisés de la plateforme MeetlaW répondent à vos questions ! 
 

Neige : êtes-vous dans l’obligation d’aller travailler ?

Publié le : 07/02/2019 07 février févr. 02 2019
Focus / Travail
Neige : êtes-vous dans l’obligation d’aller travailler ? - Crédit photo : © Istock/digitalhallway
La météo était formelle, ce matin les flocons tombent et une belle couverture blanche a recouvert trottoirs, routes, et voies de métro. Alors qu’il fait bien chaud dans la maison et qu’une perspective de participer à l’élection du plus beau bonhomme de neige du quartier se profile, est-ce une excuse valable pour être absent au travail ?

Les conditions climatiques exceptionnelles comme la neige peuvent perturber le rituel quotidien des salariés, notamment concernant leur trajet entre domicile et lieu de travail. Parfois, l’exercice même des fonctions du salarié peut être impossible en raison de ces évènements.

Sanctions pour absence ou retard au travail

Votre employeur ne peut pas, par principe, vous sanctionner en cas d’absence ou de retard lié à des chutes de neige, dès lors qu’il vous est compliqué, voire impossible, de vous rendre sur votre lieu de travail.

La neige, et plus largement les intempéries, sont considérées comme des cas de force majeure (événements imprévisibles, insurmontables irrésistibles et indépendants de la volonté), par conséquent ils ne sont pas constitutifs de faute. Toutefois, en considération de l’obligation de loyauté qui pèse sur chaque salarié, vous devez impérativement informer votre employeur et ne pas exagérer la situation. Si les routes et les transports en communs sont utilisables, ou que vous habitez à côté de votre lieu de travail, votre bonne foi pourra être remise en cause.

A noter également que l’impossibilité de faire garder votre enfant, en raison des événements climatiques, n’est pas répréhensible et constitue une absence justifiée.

Conséquence sur la rémunération

Le temps d’absence causé en raison des impératifs liés à un évènement climatique comme la neige, entraine une perte de rémunération puisque votre employeur n’est pas obligé de vous rémunérer. Le montant retenu sur votre salaire sera, en conséquence, relatif à la durée de votre retard ou de votre absence.

Vérifiez votre convention collective car cette dernière peut toutefois prévoir un maintien de salaire.

Quelques solutions

Pour pallier cette perte de rémunération, plusieurs alternatives existent. En accord avec votre employeur, et en fonction de vos droits acquis, vous pouvez aménager vos horaires pour les prochains jours ou faire passer l’absence en déduction de jours de congés payés ou de RTT.

Enfin, vous pouvez avoir recours exceptionnellement au télétravail, si un accord simple est formalisé entre vous et votre employeur (par un mail ou un sms par exemple).

 

Vous avez encore des questions sur vos droits en cas d’absence au travail ? Vous êtes salarié ou chef d’entreprise et êtes face à un désaccord juridique ? Prenez dès à présent contact sur Meet Law avec un avocat spécialisé près de chez vous.

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